Jean Mathieu: Outaouais runner

Jean-Mathieu Chenier : coureur de l'Outaouais

Parle-nous de toi, de qui tu es et de ton sport?
Bum des bois avec un grand coeur, je suis davantage dans mon élément sur une trail que dans un bureau. En fait, j’ai un peu de difficulté à trouver ma place dans ce monde moderne et c’est pourquoi je préfère être dans la nature. Le monde semble être beaucoup plus simple, tellement plus beau quand je cours dans les bois.
Je suis un coureur de trail amateur avec un petit côté compétitif, qui essaie d’utiliser sa passion pour la course en sentier afin de contribuer positivement à sa communauté.
Pour ce faire, je fais du bénévolat durant les courses, j’écris des articles pours Distances+ tout en prenant en charge leur info lettre, et je supporte différentes cause telles que la fondation “Sur la pointe des pieds” (pour laquelle je suis athlète-ambassadeur) à travers mes courses et mes aventures.


Quels étaient tes objectifs d’origine ce printemps ?
Black Fly (fin mai), Gaspesia 100 (mi-juin), Ultra Trail Académie (mi-juillet)

Comment ton entraînement actuel a-t-il été affecté ?
Je ne peux pas me joindre à mon groupe d’amis pour faire des intervalles ou de l’entraînement en vitesse alors je suis « forcé » de toujours courir par moi-même sur les trails. J’aime courir seul, mais je commence à m’ennuyer de partager ces bons moments avec mes amis coureurs.
Je ne peux pas aller au gym non plus afin de faire du renforcement musculaire. C’est un peu décevant puisque c’était quelque chose de nouveau pour moi que j’ai ajouté à mon entraînement régulier cet hiver.
Aussi, puisque je n’ai pas de vélo avec moi ici à Chisasibi (je suis allé dans le Nord rejoindre ma copine il y a plus de 2 semaines), je ne peux pas faire d’entraînement croisé.
Mais la bonne chose est que j’ai beaucoup plus de temps pour m’entraîner autrement!

Comment cela a-t-il affecté ta motivation?
En fait, cela l’a augmentée.
= J'ai souvent le sentiment d'être avalé par toutes les « obligations » de la vie moderne et je ne semble jamais avoir le temps de faire les petites choses que je veux faire. Depuis les mesures de distanciation sociale, j’ai plus de temps libre et j’en profite en faisant toutes ces petites choses : méditation, étirements, cuisiner, lire, écrire, etc.


Comment as-tu restructure ta saison de course?
J’ai complètement oublié l’ancien plan et il n’a pas encore de « vrai » plan. Je me concentre davantage sur la création de nouvelles habitudes d’entraînement. Le « nouveau » plan sera sûrement axé vers des projets personnels (longues sorties de course par moi-même) plutôt que des courses officielles. La forme que prendra ces projets dépendra de la durée des mesures actuelles.
Il semblerait aussi qu’il y aura quelques défis virtuels intéressants organisés par la communauté trail. J’ai bien hâte d’y participer.

Comment as-tu adapté ton entraînement?
Il y a 2 phases à mon adaptation :
La première, ma quarantaine volontaire après être allé dans le Nord il y a deux semaines pour rejoindre ma copine. Durant ces 2 semaines, je n’ai pas couru dehors. Je me suis concentré sur mon renforcement musculaire et ma mobilité. Je me suis également occupé d’une petite blessure et j’ai essayé d’inclure une routine « d’activation » le matin. J’ai aussi fait davantage attention à mon alimentation en cuisinant tous mes repas.
J’ai aussi pris une pause des médias sociaux et j’ai médité beaucoup plus qu’à l’habitude.
La deuxième phase a commencé vendredi. Je planifie garder ma routine et aussi participer à quelques événements et défis virtuels tels que le « Défi 4 4 48 » de David Bombardier, qui a débuté vendredi matin à 4h am. Avec de défi, j’ai couru 80km en 48 heures (6.6km chaque 4 heures) et j’ai amassé au-delà de 500$ pour la banque alimentaire de « Moisson Outaouais ».

Le plus important de tout, comment demeures-tu motivé?
Je crois que je le demeure en prenant le temps de faire toutes ces petites choses que je n’ai jamais le temps de faire en temps normal.

As-tu ajouté de nouveaux passe-temps à ton horaire avec tout ce temps à la maison?
Rien de nouveau, mais les exercices de mobilité et la méditation prennent beaucoup plus de place dans ma vie de tous les jours.