Toute aventure ou défi commence par un moment où l’on se dit : « ce ne serait pas pire faire (insérer n’importe quelle idée qui nous sort de notre zone de confort) ». Heureusement, cette idée souvent saugrenue prend le temps de faire son bout de chemin dans notre esprit et l’on finit par planifier toutes ses facettes. Parce que oui, n’importe quel défi mérite d’être planifié adéquatement pour augmenter son taux de réussite.
La logistique de ladite aventure se concrétise en planifiant les diverses facettes de celle-ci : ravitaillement, souliers, partenaires, vêtements, etc. Tout doit y passer. Arrive ensuite la question fatidique de la nutrition. Parce que cette science n’est pas innée, on doit l’apprendre et la démystifier. Trois étapes faciles peuvent aider à notre compréhension : quoi manger, quand et en quelle quantité. Lisez l’article de David Jeker sur le sujet, ça pourrait vous sauver du trouble.
Sur le plan nutritionnel (et dans l’entraînement, voir la vie en général), il est intéressant de commencer sa réflexion par trois grandes questions :
- Qu’est-ce que je fais d’habitude?
- Est-ce que ça fonctionne (réellement)?
- Comment l’améliorer?
Plusieurs autres éléments peuvent aussi potentiellement encourager un meilleur taux de réussite de notre part :
- Ai-je une idée comment gérer la chaleur et ses impacts sur mon système?
Il est intéressant de savoir comment réduire notre température corporelle à l’aide de glace sur certaines zones critiques de notre corps, avoir une idée de notre gestion de l’hydratation et aussi de la gestion de notre déshydratation. Autrement dit, savoir à quel point notre sudation impacte nos efforts.
- Est-ce que mon estomac est habitué à l’exercice à l’heure définie du défi en question ?
Il est essentiel de tester les produits ou les recettes utilisés lors de séances d’entraînement spécifiques à notre défi. Il faut être en mesure de répliquer l’effort du jour J afin de connaître la réponse de notre corps selon l’heure et la température.
- À quoi ressemblera mon alimentation dans toute la phase pré effort ? Et post ?
Si une épreuve est tôt le matin ou tard le soir, l’alimentation sera différente. Pour une épreuve tôt le matin, un déjeuner aux aurores peut être nécessaire, tandis que pour des épreuves tardives, une grosse collation quelques heures avant est recommandée. Encore une fois, tout doit être testé en répliquant au maximum les conditions du jour J afin d’améliorer ses chances de succès. Il ne faut pas non plus négliger la phase post effort. De plus, savoir quoi prendre tout de suite après l’effort, mais aussi dans les heures suivantes pour favoriser la meilleure récupération possible est primordial.
Conseils personnels à prendre avec modération :
- Un déjeuner, un repas ou une grosse collation quatre heures avant une épreuve en limitant les protéines et les produits avec du lactose est ma formule pour faire le plein d’énergie. Je fais ensuite un maintien avec des barres ou des fruits plus légers jusqu’à une heure avant le départ selon les sensations.
- Apprendre et se pratiquer à courir avec du liquide dans l’estomac est essentiel pour être en mesure de s’hydrater lors de notre épreuve.
- Une barre ou smoothie de récupération m’attend toujours dans mon sac ou sur mon comptoir de cuisine après une épreuve.
- Non relié avec la nutrition, mais un dix minutes de méditation ou de simples respirations profondes aide à relaxer et à faire baisser son rythme cardiaque avant son épreuve.
Normalement, avoir l’ensemble de ces réponses permet d’établir les bases de notre stratégie. C’est comme ça que de nombreuses heures de réflexion plus tard (ou peut-être pas assez finalement) le jour J arrive.
Malgré nos bonnes intentions sur le suivi de notre plan nutritionnel, ce dernier se verra certainement modifié en cours de route, et ce, selon les aléas du moment. Ne paniquons pas, le plan nutritionnel sert de guide pour nous aider dans des circonstances parfaites. En restant le plus près possible de ce plan, on s’assure de garder une énergie constante. En revanche, c’est la manière dont nous nous adaptons, selon nos sensations, qui définira le succès de notre périple.
À la fin de notre aventure, nous nous demandons souvent pourquoi nous avons eu cette idée-là, malgré la fierté de l’avoir réalisée. Ce sont donc les jambes bien raides le lundi matin, en parlant avec nos collègues à la machine à café que nous nous rappelons déjà les bons coups réalisés et que nous pensons à notre prochaine aventure. Par contre, avant de recommencer le cycle de réflexion, prenez le temps de noter vos apprentissages. Prendre le temps d’apprendre de nos erreurs est la phase la plus importante de la planification et c’est avec de nombreux essais que nous finissons par trouver notre formule gagnante.
Au plaisir de vous croiser prochainement sur des routes ou des sentiers ! 😊